La Ronronthérapie

Ronrontherapie 14 11 2017

Ronronthérapie, si ce nom peut prêter à sourire, c’est bien un sujet assez sérieux sur lequel les scientifiques se sont penchés ! En effet, on prête aux ronronnements du chat et à l’animal lui-même, certaines vertus thérapeutiques pour les humains. Zoom sur ces bienfaits santé procurés par les chats.

Les bienfaits des chats sur le stress

Le ronronnement du chat émet des fréquences basses, entre 20 et 50 hertz, qui seraient apaisantes pour nous autant que pour lui.

Selon Jean-Yves Gauchet, un vétérinaire toulousain considéré comme le spécialiste de la ronronthérapie, le ronronnement apaise et agit comme un médicament sans effet secondaire.

Jean Yves Gauchet publie aussitôt un article sur le sujet et propose à des volontaires de tester les pouvoirs du ronronnement grâce à un CD de trente minutes, Détendez-vous avec Rouky (disponible sur le site d’Effervesciences) – le chat Rouky existe vraiment, il s’agit en fait de l’un de ses « patients ». Les résultats sont parlants : les deux cent cinquante « cobayes » ont ressenti du bien-être, de la sérénité, une plus grande facilité à s’endormir. D’un point de vue purement physique, ces sons sont des vibrations sonores étagées sur des basses fréquences de vingt-cinq à cinquante hertz.

On observe d’ailleurs une diminution des risques de mourir d’une maladie cardiovasculaire chez les personnes possédant un chat (1), qui serait due à la capacité qu’ont les chats à faire baisser notre stress et notre tension artérielle.

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Un chat, c’est bon pour le moral

Vous n’avez pas le moral ? Prenez un chat !

C’est en tout cas ce que montre un sondage réalisé en 1981 et portant sur des personnes âgées (2).

En effet, 82 % des répondants ont affirmé qu’avoir un animal de compagnie les faisait se sentir mieux quand ils étaient tristes et 65 % que s’occuper de leur animal leur procure du bien-être.

Les chats semblent avoir un léger avantage sur les chiens.

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Des bienfaits chez les enfants autistes

Alors qu’on sait que la présence d’un animal de compagnie à la maison est, pour diverses raisons, bonne pour l’enfant, il semblerait que les enfants autistes bénéficient particulièrement des bienfaits procurés par les chats, selon une étude parue en 2012 (3).

En effet, l’étude a montré que les enfants atteints d’autisme possédant un animal de compagnie sont plus enclins à partager.

Les chats sont plus souvent préférés en tant qu’animaux de thérapie pour les enfants atteints de troubles autistiques, car ces enfants s’identifieraient mieux à eux.

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Le Chat et ses Vertus

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Vous aimez vos chats. Ils sont pour vous compagnie, une oreille attentive, une source d’affection ; mais peut-être que votre chat peut faire plus pour vous que vous ne le pensez !  Des études récentes ont montré que garder les animaux a un impact positif sur votre santé et votre bien-être, surtout quand cet animal est un chat.

Avantages généraux pour la santé

Les chats et les chiens – mais surtout les chats – ont été utilisés dans certains hôpitauxet maisons de soins infirmiers comme une sorte de thérapie pour les personnes alitées et malades. La chaleur de leurs corps velus et l’amitié de leur ronronnement peut influencer considérablement l’état d’esprit d’une personne pour le mieux. Une étude menée dans les États de New York, a conclu que les maisons de repos qui ont permis l’accès aux animaux de compagnie ont des coûts de médicaments inférieurs à celles qui ne l’ont pas permis.

Leur présence calme et rassurante pourrait en être la cause, mais des études au cours des vingt dernières années ont également établi que les personnes qui possèdent des animaux de compagnie sont souvent moins enclines à des maladies bénignes comme le rhume et la grippe, ont un meilleur score sur des tests psychologiques, et revendiquent un plus grand sentiment de bien-être.

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Les enfants et les chats

Les adultes ne sont pas les seuls à bénéficier de la présence d’un chat. Les enfants qui ont bénéficié d’une interaction avec un animal ont montré des niveaux plus élevés d’estime de soi, de meilleures compétences sociales et un grand sens des responsabilités envers les autres.

Des enseignants constatent que les enfants ayant des chats chez eux ont une attitude plus sérieuse, travaillent mieux et sont plus joyeux et plus censés.
La nuit, les enfants ont peur du noir, mais la présence affectueuse de leur chat les rassure. Grâce à cela, l’enfant apprend à respecter autrui, car le chat n’accepte pas qu’on lui fasse n’importe quoi.

Pour les jeunes enfants et les nourrissons, l’exposition à des chats à un jeune âge peut également aider l’enfant à développer une résistance aux allergènes et à l’asthme non négligeable.

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Les aînés et les chats

Certaines personnes âgées et isolées manquent de relations sociales ou de possibilités de loisirs pendant leurs années de retraite. Posséder un chat peut stimuler de manière significative la santé et le bonheur d’une personne âgée, en leur donnant un sentiment de but, le sentiment de compter et d’être utile pour un être aimé. Le besoin d’affection est réciproque : vos chats attendent votre retour à la maison et vous offrent une vraie amitié. Quiconque a eu entre ses mains un chat en train de ronronner peut témoigner d’un sentiment de bien-être intense.

Les chats sont des animaux de compagnie idéaux car ils ont relativement peu d’entretien par rapport aux chiens. Ils n’ont pas besoin de promenades régulières, ou de voyages constants vers l’arrière-cour, et limitent leurs habitudes de salle de bains à leur bac à litière. Ils prennent soin de leur propreté, font  de l’exercice pendant leurs séances de jeux, un rien les amuse !

Être en possession d’un chat a démontré une amélioration de la santé chez l’homme, une réduction de la solitude des femmes célibataires vivant seules, et même aidé les victimes de maladies cardiaques à récupérer plus rapidement après une crise cardiaque ! Le chat réconforte son propriétaire dans ses moments de solitude, soulage son sentiment d’isolement.

Le chat est un éternel  bébé qui aime se faire dorloter et ne demande qu’à jouer, il peut combler un manque affectif pour ceux qui n’ont pas d’enfant ou ceux pour lesquels les enfants sont devenus grands et indépendants.

Lorsqu’on regarde les chats qui jouent, on remarque qu’ils aiment nous faire rire, et qu’ils continuent les activités qui attirent notre attention. Rire, c’est un bon exercice pour les poumonsaméliore la digestion et renforce le système immunitaire. Le ronronnement du chat émet des vibrations sonores apaisantes et bienfaisantes agissant un peu comme « un médicament sans effet secondaire ».

Alors la prochaine fois que vous faites des câlins à votre chat sur le canapé, en jetant la balle en caoutchouc à travers le salon pour la dizaine fois, n’oubliez pas que votre chat pourrait faire  bien plus pour vous que vous ne le pensiez !

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« Rien n’est plus doux, rien ne donne à la peau une sensation plus délicate, plus raffinée, plus rare que la robe tiède et vibrante d’un chat. »

Guy de Maupassant (1850 – 1893), écrivain français

Source(s) : Aphadolie.com via Moutons Enragés

 

https://www.crashdebug.fr/sciencess

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Le chat, un thérapeute au poil

« Ronronthérapie »… Le nom fait sourire, et pourtant, c’est très sérieux. Le chat possède de véritables pouvoirs thérapeutiques : il nous apaise, nous déstresse, soigne nos insomnies et chasse nos idées noires !

Isabelle Taubes

Le chat, un thérapeute au poil

Les soirs où je rentre stressée, sans aucune envie de communiquer avec des humains, je prends mon chat sur mes genoux et je lui raconte mes soucis, confie Zouhour, 48 ans, professionnelle du tourisme. Blotti contre moi, il me laisse parler sans me contredire, et son ronronnement régulier m’apaise. Quand je n’ai plus rien à dire, je me contente de le caresser en silence. Progressivement, j’accède à une sorte de béatitude inégalable. »

Plusieurs études récentes montrent que les gens qui vivent avec un chat jouissent d’une meilleure santé psychologique que ceux qui vivent sans (In Tout sur la psychologie du chat de Joël Dehasse – Odile Jacob). Tous les propriétaires constatent, jour après jour, le pouvoir de leur compagnon griffu, sans pour autant pouvoir l’expliquer. Paradoxalement, c’est une ancienne « ennemie » des chats, la journaliste Véronique Aïache, qui lève en partie ce mystère avec un beau livre intitulé La Ronron Thérapie. « Disons que ces animaux me laissaient indifférente, rectifie-t-elle. Mais ma fille a tellement insisté que je me suis laissé convaincre, et Plume est entrée dans ma vie. Je me suis surprise à me délecter de sa présence, et même à puiser dans ses ronronnements l’inspiration de mes écrits. Plume, 2 ans aujourd’hui, est devenue l’“âme de la maison”, comme disait Cocteau. En fait, j’ai écrit ce livre parce que je ne trouvais rien, en dehors d’infos éparses sur Internet, qui me permette de comprendre comment un simple ronronnement peut se révéler si précieux pour le corps et l’esprit. »

Des ronronnements anti-jet lag

Sans Jean-Yves Gauchet, vétérinaire toulousain et véritable inventeur de la « ronron thérapie », le livre n’aurait jamais vu le jour. Cette « thérapie », il l’a découverte sans l’avoir cherchée. « Tout a commencé en avril 2002, se souvient-il. J’étais en quête d’informations pour Effervesciences, la petite revue scientifique que je dirige sur le Net. Je suis tombé sur une étude d’Animal Voice, une association de recherche qui étudie la communication animale. Elle a repéré, statistiques à l’appui, qu’après des lésions ou des fractures, les chats ont cinq fois moins de séquelles que les chiens, et retrouvent la forme trois fois plus vite. D’où l’hypothèse d’une authentique action réparatrice du ronronnement : en émettant ce son, les chats résistent mieux aux situations dangereuses. » Car s’ils « vibrent » de bonheur en s’endormant, ils le font aussi quand ils souffrent et sont plongés dans des situations de stress intenses.

Jean Yves Gauchet publie aussitôt un article sur le sujet et propose à des volontaires de tester les pouvoirs du ronronnement grâce à un CD de trente minutes, Détendez-vous avec Rouky (disponible sur le site d’Effervesciences) – le chat Rouky existe vraiment, il s’agit en fait de l’un de ses « patients ». Les résultats sont parlants : les deux cent cinquante « cobayes » ont ressenti du bien-être, de la sérénité, une plus grande facilité à s’endormir. D’un point de vue purement physique, ces sons sont des vibrations sonores étagées sur des basses fréquences de vingt-cinq à cinquante hertz. Ces mêmes fréquences qui sont utilisées par les kinés, les orthopédistes, et en médecine du sport pour réparer les os brisés, les muscles lésés et accélérer la cicatrisation. Les compositeurs de musiques de films utilisent aussi ces basses fréquences afin de susciter des émotions.

« Le ronronnement utilise le même chemin dans le cerveau, à travers le circuit hippocampe-amygdale, une structure étroitement liée au déclenchement de la peur, indique Jean-Yves Gauchet. Écouter ce doux bruit entraîne une production de sérotonine, l’“hormone du bonheur”, impliquée dans la qualité de notre sommeil et de notre humeur. » Le ronronnement « joue un peu le rôle de la madeleine de Proust, ajoute le praticien, sauf, bien sûr, si vous êtes encore traumatisé par ce chat qui vous a griffé au visage quand vous aviez 6 ans ». Récemment, il s’est aperçu que ces vibrations aidaient à réduire le jetlag, la fatigue liée au décalage horaire. Au printemps 2009, il a conçu, en collaboration avec le géant américain de l’informatique Apple, une application destinée aux téléphones portables iPhone. Le but : aider, après un voyage vers des rivages lointains, à récupérer le bon rythme plus rapidement grâce à une savante association de ronrons enregistrés, de conseils diététiques (notamment manger des noix), et la diffusion d’une lumière bleue générant la production de mélatonine.

Une éponge émotionnelle

Le chat ronronne pour se guérir, mais ronronne-t-il aussi volontairement pour nous faire du bien ? Nous aimerions le croire. Violaine, 40 ans, pharmacienne, témoigne : « Ma psychanalyste avait un chat. Il restait sagement à sa place, sauf dans des moments très difficiles où il grimpait sur le divan à côté de moi. »

Cela dit, Joël Dehasse, vétérinaire à Bruxelles, est formel : un chat vibre essentiellement pour accroître son propre confort. S’il est champion pour nous débarrasser de nos énergies négatives, c’est aussi parce qu’il a vérifié qu’un humain serein est plus attentif et répond mieux à ses besoins. Le chat est capable de repérer notre détresse instinctivement, grâce aux phéromones que nous émettons (chaque émotion a sa propre odeur). Rien de très altruiste, donc. Sauf allergie aux poils de chat, il n’y a que des avantages psychiques et physiques à vivre avec lui.

Véronique Aïache cite plusieurs expériences : « En 1982, Aaron Katcher, psychiatre américain, prouve en direct devant des caméras de télé que caresser un chat diminue l’anxiété, la tension artérielle, donc le risque d’infarctus. Dennis R. Ownby, responsable de la section allergologie et immunologie de l’université de Géorgie, aux États- Unis, conclut, au terme d’une étude de sept ans, qu’en étant quotidiennement au contact de chats, on s’expose à des molécules connues pour leur efficacité protectrice du système immunitaire. » Mais, curieusement, si le chat possède des vertus antidépressives, il ne nous met pas de bonne humeur. « Il libère les humains de leurs énergies négatives, sans pour autant en apporter de positives, constate Joël Dehasse. Le bien-être ressenti est surtout lié à la disparition des humeurs sombres. »

Des caresses antistress

Le ronronnement n’est pas la seule « fonction » thérapeutique des chats. Certains ne ronronnent pas. Et certains maîtres sont incommodés par le « bourdonnement » trop bruyant de leur minet. « J’en ai eu une, Olympe, qui dormait avec moi et ronronnait fortement pendant son sommeil, avoue Madeleine, 60 ans, historienne. Or ce bruit censé m’apaiser m’énervait beaucoup. Il m’est arrivé de la caresser doucement pour que je puisse enfin m’endormir. » Car le chat nous guérit aussi – et peut-être surtout – par les caresses que nous lui prodiguons, par les contacts physiques qui nous lient à lui. À travers eux, nous ressuscitons les premiers câlins avec notre mère. D’ailleurs, « plus nous avons manqué de tendresse dans l’enfance, plus nous avons tendance à nous tourner vers les animaux pour trouver auprès d’eux une complétude affective », affirme Isabelle Claude, équithérapeute, auteure du Cheval, miroir de nos émotions (Éditions DFR).

Les fameux bars à chats de Tokyo, où les Japonais viennent évacuer leur stress et se relaxer en compagnie de félins, remplissent cette fonction. Les matous jouent, vont, viennent. Les clients regardent, caressent. À l’entrée, un avertissement : « Interdiction de forcer un chat à être caressé. » Pour la tranquillité de tous, les enfants sont interdits. « Une loi autorise les propriétaires d’immeubles à interdire les animaux domestiques, faute de place et par souci d’hygiène, explique encore Véronique Aïache dans son livre. Les bars à chats permettent de profiter d’eux sans en avoir les contraintes. » Pour l’anecdote, citons l’histoire de ces deux clients qui ont fait connaissance en caressant le même chat et se sont mariés… « Ce n’est pas seulement parce qu’il rend des services – comme chasser les rongeurs – que l’homme a laissé le chat s’installer sur ses canapés, observe Jean-Yves Gauchet. Non, je crois que les félidés et les hominidés étaient faits pour se retrouver. C’est au-delà du rationnel, ça nous dépasse. »

La vérité est que, entre l’homme et le chat, c’est magique !

 

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Vidéo: https://www.sciencesetavenir.fr/videos/la-ronrontherapie_r05p3p

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